Carole : 10 et 11 avril 2010
Panne-ame.
Le circuit francilien de Carole nous a accueillis pour la deuxième
manche des Coupes de France Promosport, sous un beau ciel bleu
et des températures très agréables, dont
nous n’avons pas vraiment l’habitude à cette
période de l’année. Julien, en 600, et Laurent,
en 1000, sont les deux seuls pilotes présents, Samuel
ayant préféré, pour des raisons qui lui
sont propres, ne pas participer à cette épreuve.
Des pilotes en pleine forme, des machines un peu plus rebelles,
qui se sont amusées avec nos nerfs et ont fourni leur
lot de (mauvaises) surprises.
Une belle découverte aussi …
Julien arrive sur le circuit Carole mercredi
soir assez tard. Comme il n’y a pas de roulage jeudi matin,
il peut faire la grasse matinée pour se reposer de la
route. Jeudi après-midi, les roulages sont libres : toutes
les catégories sont mélangées et la piste
est également ouverte aux non-compétiteurs ! Après
avoir préparé la moto, Julien part en prégrille.
Une bonne heure d’attente lui permet d’accéder
enfin à la piste. Il fait quelques centaines de mètres
… et la moto tombe en panne. Il rentre au paddock en poussant
la fautive.
Le code panne 40 s’affiche. Nous démontons et trouvons
que la rampe d’injection secondaire était déconnectée.
La moto ne redémarrera qu’après un long
moment, le temps de vérifier que le code affiché
correspond bien à la panne trouvée et surtout
de trouver quelqu’un qui nous indique comment réinitialiser
l’ordinateur de bord pour effacer la panne.
Ce n’est donc que vendredi à 13h40, et par un
très beau temps, que Julien reprend contact avec la piste
francilienne. Cette première séance lui permet
de retrouver petit à petit ses marques et ses repères.
Les freinages sont encore précoces et les trajectoires
s’améliorent au fil des tours. La moto sous-vire
et bouge beaucoup en sortie de virage. Le meilleur chrono sera
de 1mn06.33s pour
cette session. A l’issue de celle-ci, la position des
cale-pieds et des guidons est corrigée et l’hydraulique
avant légèrement modifiée.
Lors de sa deuxième session à 17h25, Julien rentrera
plusieurs fois pour modifier l’hydraulique avant et arrière
afin de tester plusieurs réglages. De ce fait, il réalise
un nombre assez limité de tours chronométrés,
et ce d’autant moins que la séance est interrompue
par un drapeau rouge. Il n’améliore que très
légèrement son temps au tour en 1mn06.17s,
mais les différents tests réalisés lui
permettent de sélectionner le meilleur réglage
de chassis et de modifier légèrement le rapport
de transmission finale.
Le temps est toujours ensoleillé samedi matin à
09h50, même si la température reste assez fraîche.
Julien part confiant pour ses 20 minutes d’essais qualificatifs
chronométrés, mais sait qu’il ne décrochera
pas l’un des meilleurs temps sur ce tracé qui n’est
pas celui qu’il préfère. En deux tours,
il retrouve ses temps de la veille, puis les améliore
rapidement d’une seconde.
Il rentre après son dixième tour, nous indique
que le chassis est bien mieux réglé et qu’il
ne pense pas pouvoir améliorer. Il repart néanmoins
pour les quelques tours restants et obtient finalement son meilleur
temps dans l’avant-dernier tour chronométré,
en 1mn05.196s,
ce qui lui confère le 11ème temps de sa série.
Au cumul des deux séries, il obtient le 20ème
temps des essais, sur 62 pilotes.
Deux pilotes devant lui ayant été déclassés
pour non-conformité technique (sonomètre), c’est
en sixième place sur la grille de sa course qualificative
(la troisième) que Julien se trouve placé. Il
prend un départ moyen, mais négocie parfaitement
le premier virage en gagnant 4 ou 5 places. C’est en quatrième
position qu’il franchit pour la première fois la
ligne de chronométrage. Troisième au second tour,
c’est devant nous au virage Hôtel qu’il passe
en deuxième position au troisième tour, en améliorant
son chrono du matin.
Il prend ensuite un peu d’avance pendant quelques tours,
mais le troisième réduit l’écart
pour le rattraper au dixième tour. Alerté par
son panneau, Julien rajoute du gaz et réalise son meilleur
chrono au douzième tour, en 1mn04.511s.
Il garde des chronos tout à fait équivalents dans
les tours suivants. C’est insuffisant pour voir la pression
de son poursuivant se relâcher, mais il maîtrise
parfaitement son adversaire et franchit la ligne d’arrivée
à l’issue des 17 tours en deuxième
position !
Dimanche à 16h00, la météo s’est
dégradée. Le ciel est couvert, il fait frais (12°C)
mais la pluie ne semble pas menacer. Ayant obtenu le moins bon
chrono des deuxièmes de chaque série, Julien est
sixième sur la grille de départ de la finale.
Comme souvent, il réalise un très bon départ
et vire en troisième position au premier virage. Quatrième
à l’issue du premier tour, il passe cinquième
au troisième tour de course. Il fait alors partie d’un
paquet de six pilotes qui se détache significativement
du reste du peloton. Il est gêné par le quatrième
et ne parvient pas à se détacher de son poursuivant,
qui le talonne pendant 6 tours, avant de le dépasser
au 10ème tour.
Sixième donc, Julien reste au contact pendant 6 tours,
puis reprend la cinquième place au 16ème tour.
Il adapte alors ses trajectoires pour ne pas laisser repasser
son adversaire pendant plusieurs tours. Néanmoins, celui-ci
reprend l’avantage au 20ème tour, car la fatigue
se fait sentir et Julien commet quelques petites erreurs. Il
perd la sixième place dans le 22ème tour et franchit
la ligne d’arrivée à l’issue des 24
tours à la septième place, après
une course superbement gérée, que seule la fatigue
aura perturbée sur la fin.
Après les premiers points du Mans, voilà pour
notre pilote 600 une excellente deuxième manche. Sur
un circuit dont il n’apprécie pas vraiment le tracé,
Julien a montré qu’il pouvait malgré tout
très bien sortir son épingle du jeu. Il aurait
certainement pu terminer dans le top 5 si le physique lui avait
permis de tenir la cinquième place jusqu’au bout.
C’est donc à travailler …
Les 9 points de la septième place permettent à
Julien de remonter à la neuvième place
au classement général.
La prochaine manche est à Lédenon, sur un circuit
qu’il adore !
Le meilleur est possible …
Laurent nous rejoint jeudi midi pour participer
aux essais libres de l’après-midi, ouverts à
tous. Il fait relativement beau … et heureusement car
ce n’est qu’après une heure et demie d’attente
que notre pilote peut prendre la piste pour une très
courte séance d’une petite vingtaine de minutes,
au cours de laquelle il ne peut guère que reprendre ses
marques. Il renonce à attendre à nouveau pour
rouler aussi peu. Lorsqu’il veut changer sa démultiplication
finale, il s’aperçoit qu’il n’a pas
emporté les couronnes et pignons nécessaires et
retourne donc les chercher.
Vendredi matin à 10h15, sur une piste sèche et
sous un beau ciel bleu, Laurent réalise sa première
séance d’essais libres digne de ce nom. Il améliore
régulièrement ses temps au tour au cours des 20
mn de roulage pour obtenir un meilleur chrono de 1mn08.06s.
Il trouve sa démultiplication encore un peu courte et
la change pour la séance suivante.
En début d’après-midi, si les chronos ne
s’améliorent pas énormément, les
freinages sont bien meilleurs, et les trajectoires, hésitantes
au début, sont bien plus belles en fin de séance.
Le meilleur temps pour cette deuxième session sera de
1mn07.60s.
Laurent profite de la possibilité d’effectuer une
troisième séance en fin de journée pour
améliorer encore de façon sensible ses freinages
et ses sorties de virages serrés. Le chrono s’en
ressent et c’est avec un meilleur temps au tour de 1mn07.00s
que se terminera cette journée d’essais, après
laquelle un changement de plaquettes s’impose : elles
sont bien près du métal !
Samedi à 10h00, c’est toujours un temps très
agréable qui accompagne Laurent pour sa séance
d’essais chronométrés qualificatifs. Après
deux tours de chauffe très tranquilles, il améliore
immédiatement les chronos de la veille. 17ème
temps au troisième tour, il conserve à peu près
cette place au cours de la séance, jusqu’à
ce qu’il décide de rentrer au 10ème tour,
juste après avoir réalisé son meilleur
chrono en 1mn06.197s.
Il repart ensuite pour quelques tours chronométrés
mais ne pense pas pouvoir améliorer ce temps, ce qui
sera effectivement le cas. Laurent obtient le 19ème temps
de sa série et le 36ème temps
au classement général des essais, après
cumul des deux séries. La grille ne comporte que 30 places
et 28 pilotes seulement seront qualifiés directement
dans l’après-midi. Laurent aura donc un peu de
travail à faire, mais c’est tout à fait
possible.
Samedi après-midi à 16h45, le beau temps chaud
est toujours de mise. Laurent a pris le risque de changer sa
transmission finale pour l’allonger encore un peu. 18ème
sur la grille de départ de sa course qualificative, il
sait que seuls les 14 premiers seront qualifiés au bout
des 19 tours de course. Il réalise un départ très
moyen, se fait enfermer à alpha, le premier virage, et
n’est que vingtième à l’issue du premier
tour. Mais bien décidé à ne pas laisser
passer ses chances, il fait preuve d’une belle combativité
et entreprend de remonter petit à petit la file de pilotes
qui le précèdent.
Ses panneauteurs lui font défiler tous les nombres de
20 à 15 et à l’issue du neuvième
tour, alors qu’il passe 14ème, il se fait (et nous
fait) une grosse frayeur à la sortie du virage Hôtel.
Plus de peur que de mal ; Laurent contient ses poursuivants
et garde sa quatorzième place. Après quelques
tours, il parvient même à s’assurer un petit
confort en creusant légèrement l’écart,
pour passer sous le damier en quatorzième position,
avec une avance de 2.5s sur le quinzième, et en améliorant
encore légèrement son chrono en 1mn05.943s.
Dernier qualifié, mais qualifié,
et c’est tout ce qui compte, car ce n’était
vraiment pas gagné d’avance sur le petit circuit
francilien !
Dimanche à 17h00, Laurent prendra donc le départ
en 28ème position sur la grille de départ de la
finale. Il est serein et pense qu’il peut gagner quelques
places en course.
Au moment de partir en prégrille, la moto refuse de démarrer
! On remarque que la pompe à essence ne se met pas en
marche lorsque l’on met le contact. Un problème
similaire s’étant déjà posé,
on décide de permuter les réservoirs de la N°73
et de la deuxième moto. Grâce à l’efficacité
de toute l’équipe, c’est fait en moins de
temps qu’il n’en faut pour l’écrire.
Hélas, ça ne résout pas le problème.
Nous réouvrons la machine, contrôlons tous les
fusibles, le faisceau, les connexions des capteurs, …,
pour ne rien trouver d’anormal. Nous n’abandonnons
qu’au moment où, sur la piste, le départ
de la course est donné.
Malheureusement pour Laurent, la manche de Carole s’arrêtera
là …
Une analyse un peu plus à froid nous fait soupçonner
un dysfonctionnement du système antivol d’antidémarrage.
Le passage de l’engin chez le concessionnaire plusieurs
jours après le confirmera : le fil de l’antenne
de détection de la clé a été sectionné,
sans doute par le ventilateur.
Fin de week-end évidemment décevante pour Laurent,
car c’est extrêmement frustrant de ne pas participer
à la finale pour laquelle on s’est brillamment
qualifié. Aussi ne retenons de cette manche que les points
positifs : un pilotage qui s’est affiné tout au
long du week-end, des chronos tout à fait respectables,
une belle combativité en course qualificative, et surtout
une qualification directe, sur ce tout petit circuit où
elle n’est jamais assurée … même pour
les meilleurs !
Au risque de nous répéter : rien à voir
avec l’année dernière, où il était
« spectateur » en fond de course consolante. Bravo
Laurent pour tout le travail accompli !
Un petit mot également sur Maxim Pellizotti,
charentais comme notre pilote 600, qui nous a fait le plaisir
de partager ce week-end francilien avec nous. Il a été
chaudement recommandé par Julien, qui l’a repéré
lors de ses premiers roulages, et auquel nous pouvons faire
confiance pour savoir ce qu’est un bon pilote ! Nous l’avons
donc accompagné lors de sa toute première manche
en Junior Cup. Et nous n’avons pas été déçus
!
Maxim donne le ton dès samedi midi, lors de la séance
d’essais libres chronométrés, au cours de
laquelle il décroche le meilleur temps, sur un circuit
sur lequel il n’a jamais roulé ! C’est beau,
mais ça reste à confirmer en essais chronométrés
qualificatifs … ce qu’il fait sans aucune difficulté
l’après-midi, même si ça suit de près
derrière, à quatre dixièmes.
Lors de sa première course dimanche matin, il fait un
superbe départ, est deuxième pratiquement pendant
toute la course, sans jamais décrocher du premier, qu’il
double de façon magistrale dans le dernier virage, juste
avant la ligne d’arrivée. Premier podium ; plus
haute marche !
Lors de la deuxième course, après un excellent
départ, il est rapidement premier et son seul véritable
concurrent écope de 10s de pénalité pour
départ anticipé. Ce dernier finira par chuter
à mi-course et Max a donc un boulevard devant lui. C’est
avec 12.5s d’avance sur son plus proche adversaire qu’il
passe la ligne d’arrivée. Deuxième podium
; plus haute marche !
Petit détail : Max a 13 ans !
Ce garçon devrait faire parler de lui …
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