Le Mans : 27 et 28 mars 2010
4 (pilotes), 3 (participants),
2 (qualifiés), 1 (dans
les points).
Pour notre première manche Promosport de la saison,
le circuit Bugatti accueille l’équipe, dans des
conditions météorologiques détestables
(on passera sur le coup de vent qui a bien failli nous emporter
les barnums …). Julien, en Promosport 600, espère
bien marquer ses premiers points de la saison ; Samuel, en Promosport
1000, va découvrir la catégorie. Laurent et Aurélien
participent à cette épreuve mancelle pour s’entraîner
sur les ZX-10R, mais espèrent bien donner le meilleur
d’eux-mêmes.
Voici ce qu'il en a été …
Julien, arrivé sur le circuit manceau
jeudi soir, prend part à sa première séance
d’essais libres vendredi matin à 9h00. Il fait
froid, la piste est mouillée et le quart d’heure
de roulage est amplement suffisant pour s’apercevoir que
la moto est très mal réglée. Le chrono
de 2mn36.3s le confirme.
Nous reprenons donc minutieusement tous les réglages
chassis, les modifions et arrivons à la conclusion qu’il
faudra changer le ressort arrière et y ajouter une cale.
La séance d’essais libres de l’après-midi
à 14h15 se déroule sur une piste trempée.
Les réglages d’amortissement mis au point dans
la matinée s’avèrent payants puisque dans
des conditions de piste moins bonnes, le chrono descend à
2mn27.4s. La nécessité de modifier le ressort
arrière se confirme absolument.
Un nouveau ressort et une cale sont donc installés dans
l’après-midi.
Samedi matin à 10h15, la piste est séchante pour
les essais chronométrés qualificatifs, mais la
pluie menace. Julien part donc avec les réglages pluie
travaillés la veille. Au cours de sa séance de
20 mn, il roule régulièrement en 2mn20s avec le
13ème temps de sa série alors qu’une pluie
fine est apparue. La pluie cesse à la fin de la séance,
ce qui lui permet d’améliorer son chrono pour finir
avec un temps de 2mn17.434s
avec la 11ème place de sa série. Au cumul des
deux séries, il obtient le 23ème temps
sur 85 pilotes.
C’est donc en 12ème place sur la grille que Julien
prend le départ de sa course qualificative à 15h35.
La piste est sèche, malgré quelques taches d’humidité
localement. Il fait un bon départ, négocie bien
le premier virage et est 10ème à l’issue
du premier tour. Il entreprend alors de remonter. Au cinquième
tour, il est 6ème et obtient le meilleur tour en course.
Au septième tour, il passe en 3ème position et
améliore encore son chrono. Au tour suivant, il passe
deuxième et améliore encore son temps au tour.
Le premier, à plus de 6 secondes devant lui, semble inaccessible,
mais Julien n’en a cure et, lui prenant 2.5 secondes au
tour, le passe dans l’avant-dernier tour et gagne
sa course qualificative de façon magistrale,
en décrochant le meilleur temps au tour en 1mn46.241s
!
Le vainqueur de la deuxième course qualificative ayant
été quelques dixièmes plus rapide que notre
pilote, Julien est sur la deuxième place de la grille
de départ de la finale dimanche après-midi. En
raison des mauvaises conditions météorologiques,
celle-ci est réduite à 12 tours. La piste est
séchante et on maintient les réglages du samedi
après-midi car nous croyons en une course sèche.
Julien réalise un très bon départ et s’inscrit
en tête dans la courbe Dunlop. A l’issue du premier
tour, il est troisième, mais ne pointe plus qu’en
huitième position après le second tour. Les conditions
de piste se dégradent et au cinquième tour, la
pluie apparaît. Julien rétrograde alors en 12ème
position, qu’il parvient ensuite à maintenir. Dans
le dixième tour, de l’huile répandue sur
la piste par une casse moteur provoque la chute d’une
demi-douzaine de pilotes, dont fait partie Julien. La course
se termine ainsi prématurément sur un drapeau
rouge.
Notre pilote n’est heureusement pas blessé et la
moto n’a que peu souffert. Il termine donc cette première
course de la saison en 12ème position
et engrange ses quatre premiers points de l’année.
Résultat très honorable compte tenu de notre mauvaise
hypothèse sur la météo.
Malgré une fin un peu brutale, c’est une excellente
première épreuve pour notre pilote charentais.
Nous savons maintenant que nous travaillons rapidement et efficacement
sur le réglage du chassis. Mais surtout -et c’est
une étape extrêmement importante, Julien sait maintenant
qu’il peut gagner une course dans la si difficile catégorie
600.
Bravo Julien ! Ca promet le meilleur pour cette saison !
Samuel prend contact pour la première
fois jeudi après-midi avec sa moto, qu’il a récupérée
depuis peu. La pluie ne lui permet pas de bien prendre la mesure
de sa toute nouvelle monture.
Les essais de vendredi à 10h se déroulent sur
une piste humide de la pluie du début de matinée.
La session, interrompue par un drapeau rouge, ne permet à
Samuel que d’obtenir trois tours chronométrés.
Il réalise son meilleur tour en 2mn30.4s.
Les conditions de l’après-midi sont légèrement
meilleures. Le Soleil nous darde de quelques rayons et la piste
devient séchante. Pour autant, notre pilote n’améliore
pas ses chronos et tourne au mieux en 2mn35s.
Manifestement, la prise de contact est difficile …
Samedi à 11h45, la météo reste identique
à elle-même. Des averses matinales ont maintenu
la piste humide. Le ciel est très variable et les averses
menacent en permanence. Samuel prend la piste pour sa séance
d’essais chronométrés qualificatifs. Il
rentre dans la voie des stands après un tour. La moto
fait un bruit anormalement élevé : le silencieux
s’est détaché du pot. On le remet rapidement
en place, puis Samuel repart. En 5 tours, il obtient un chrono
de 2mn22.063s,
soit le 28ème temps de sa série.
A l’issue de la séance, le contrôle sonomètre
se révèle négatif et le silencieux d’échappement
d’origine est remis en place.
Samedi après-midi, Samuel part ainsi 28ème sur
la grille de départ de sa course qualificative. La météo
s’est légèrement améliorée
et la piste semble à peu près sèche. Il
réalise un bon départ et reste bien inter dans
la courbe Dunlop. Il passe devant nous en 27ème position
à l’issue du premier tour. Au second tour, il est
trentième, puis remonte progressivement. Il obtient son
meilleur chrono dans le sixième tour en 1mn50.86s.
Il atteint la 26ème position dans le 9ème tour.
Il gagne encore deux places à la faveur de chutes de
concurrents, puis perd une place dans le dernier tour et termine
ainsi vingt-cinquième, à quatre
places de la qualification directe.
En soirée, nous contrôlons les différents
réglages de l’amortisseur, puis de la fourche,
sur laquelle nous constatons des anomalies de fonctionnement.
Nous la démontons, la remettons en état et changeons
l’huile.
Samuel est donc huitième sur la grille de départ
de la finale B dimanche matin. Il vient de pleuvoir et la piste
est totalement trempée. La course ne se déroulera
que sur 6 tours. Il prend un bon départ et passe en troisième
position devant ses panneauteurs. Il est cinquième au
premier passage sur la ligne de chronométrage, puis perd
des places pour se retrouver en 12ème position au quatrième
tour, place qu’il gardera jusqu’à la fin.
Il termine donc douzième, trop loin
pour être repêché.
Samuel termine ainsi une première manche un peu difficile
pour lui, où il a eu des difficultés à
appréhender sa nouvelle moto et se remettre dans le bain.
Ca ira mieux la prochaine fois …
Laurent, arrivé dès le mercredi
soir, participe à deux séances de roulages libres
le jeudi. Elles se déroulent sous la pluie. Il est donc
extrêmement prudent et reprend contact avec les conditions
humides, dans lesquelles il n’avait pas roulé depuis
longtemps. Aucun chrono significatif n’est bien entendu
obtenu dans ces conditions.
Vendredi matin à 10h30, les conditions semblent vouloir
s’améliorer légèrement. Il ne pleut
pas mais la piste est très humide. Laurent n’a
réalisé que deux tours chronométrés
lorsqu’un drapeau rouge interrompt la séance. Il
obtiendra ensuite un troisième tour chronométré
sans améliorer son meilleur temps, qui est de 2mn33s.
Nous contrôlons et modifions légèrement
les réglages chassis avant la séance de l’après-midi.
Celle-ci se déroule sous un soleil voilé et dans
des conditions de piste séchante. Laurent améliore
notablement ses temps et tourne en 2mn27s.
Une pluie fine tombe samedi matin à 10h15 lorsque Laurent
s’élance sur la piste mancelle pour ses 20 mn d’essais
chronométrés qualificatifs. Les premiers chronos
sont très élevés puis la pluie s’arrête
au bout de 7 mn environ. Au quatrième tour chronométré,
Laurent obtient un temps de 2mn31.7s puis décide de rentrer.
Il a alors le 24ème temps des essais. Le soleil fait
son apparition et il repart donc pour tenter d’améliorer
son chrono. C’est le dernier tour chronométré
qui lui donne le 19ème temps de sa série
en 2mn24.713s.
La deuxième série d’essais chronométrés
ayant roulé dans des conditions meilleures, donc sensiblement
plus vite, les temps des deux séries ne sont pas mélangés.
Laurent part donc 19ème sur la grille de départ
de sa course qualificative samedi après-midi à
14h25. 12 tours de course vont décider des 21 pilotes
qui seront qualifiés pour la finale du lendemain. La
piste est bien séchante et le ciel, s’il est totalement
nuageux, n’est pas menaçant.
Laurent réalise un départ très moyen et
se retrouve en vingt-troisième position à l’issue
du premier tour. Il s’engage alors dans la bataille et
remonte progressivement pour obtenir la 20ème place au
quatrième tour, synonyme de qualification ! Il ne s’arrête
pas là et est 18ème au sixième tour. Il
est alors menacé de très près par ses poursuivants
et repasse 20ème au dixième tour. C’est
là qu’il obtient son meilleur chrono en 1mn50.11s
et reprend sa place pour terminer dix-huitième,
et donc qualifié, d’une très
jolie course au cours de laquelle il s’est montré
très combatif !
Dimanche après-midi à 17h30, la finale 1000 clôt
le programme de cette première manche Promosport. La
météo exécrable et les interruptions par
des drapeaux rouges dans les catégories précédentes
ont conduit la direction de course à réduire la
course à 10 tours.
Trente-sixième sur la grille de départ qui comprend
44 pilotes, Laurent réalise un très mauvais départ
et passe devant ses chronométreurs en dernière
position. A l’issue du premier tour, il a récupéré
quelques places et est 41ème. Il remonte ensuite et est
37ème au quatrième tour lorsque qu’une grosse
chute amène une interruption de la course.
Un nouveau départ est donné pour 5 tours. Laurent
fait un bien meilleur départ et est 37ème dans
le premier tour. Il passe 36ème dans le troisième
tour et un nouveau drapeau rouge sonne la fin prématurée
de cette finale très perturbée.
Au cumul des deux parties, Laurent termine 33ème
sur 37 pilotes classés. C’est un résultat
très honorable, tout à fait cohérent avec
le reste du week-end. L’objectif que s’était
fixé Laurent était de rester sur ses roues dans
cette finale très chaotique ; il a parfaitement rempli
son contrat.
Laurent a réalisé une première épreuve
mancelle tout à fait satisfaisante. L’objectif
principal était d’obtenir une qualification directe
en finale A et il a été rempli de belle façon,
après une course où il s’est montré
très incisif. Au cours de la finale, dont on ne pouvait
pas attendre des résultats spectaculaires, il a parfaitement
pris la mesure de la situation et a assuré une place
honorable.
Comparé à l’année dernière,
les progrès sont spectaculaires, dans une catégorie
où le niveau est très décidément
très élevé. Le travail paie !
Aurélien, arrivé lui aussi dès
le mercredi soir, décide, vu les conditions météo,
de ne pas rouler jeudi matin. Il fait une session de 15mn sous
la pluie jeudi après-midi, au cours de laquelle il roule
pour rouler. Les chronos sont très loin de ce qu’il
est raisonnable d’espérer et il ne se sent pas
du tout à l’aise sur le ZX-10R.
En fin d’après-midi, il nous annonce qu’il
ne se sent pas du tout prêt à participer à
l’épreuve mancelle. Compte-tenu des difficultés
qu’il a rencontrées en fin de saison dernière,
il n’est pas parvenu à retrouver la confiance nécessaire
à un pilotage serein. Depuis ce moment, il ne prend pas
de plaisir à piloter le 1000 et n’arrive pas à
retrouver le rythme qu’il avait en début d’année
dernière.
Il décide donc de renoncer à la catégorie
1000 tout comme à son statut de pilote officiel d’endurance
dans l’équipe. Nous prenons acte de sa décision,
la regrettons, mais bien évidemment la comprenons. Nous
lui souhaitons de retrouver bien vite le plaisir de piloter
et les performances qu’il peut attendre compte tenu de
son expérience passée.
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