Le Mans : 28 et 29 mars 2009

Premier podium ... la barbe !

 

Première manche de la saison Promosport. Première épreuve donc pour nos deux pilotes officiels de vitesse, Corentin en Junior Cup et Julien en Promosport 600.
Première manche aussi de la Coupe Kawasaki pour notre pilote associée, Charline. Laurent est là également, en Promo 1000, mais à titre d'entraînement.
De Corentin, qui repique, on attend tout de suite de très bons résultats. De Julien, nouveau dans cette catégorie si âprement disputée et au niveau très élevé, on peut, après son très intense et rigoureux travail d'entraînement, raisonnablement espérer la qualification.
Dire que nos espoirs n'ont pas été déçus est un euphémisme !

 

Corentin n'arrive sur le circuit que vendredi en milieu d'après-midi. En effet, le règlement de la Junior Cup 2009 ne prévoit plus d'essais libres le jeudi et le vendredi.

La seule séance d'essais libres, de 20 mn, a donc lieu samedi matin à 12h30, avec l'avantage que les transpondeurs fonctionnent et qu'on saura donc comment se situe notre pilote par rapport à ses concurrents. Le temps est couvert mais il ne pleut pas et la piste est sèche. Il ne fait pas bien chaud et Corentin fait ses deux premiers tours tranquillement.
Du genre Diesel, il améliore progressivement ses temps et remonte à chaque tour dans le classement. Il termine sa séance en décrochant le 2ème meilleur temps, en 2mn32.760s ! Très encourageant pour la qualif de l'après-midi.

A 17h15, Corentin entre en piste pour sa séance d'essais chronométrés qualificatifs. La météo est à peu près la même que le matin ; il fait peut-être un peu plus chaud. Il a droit à 15 mn pour établir le chrono qui le placera sur la grille de départ. Pour le petit CBR 125 sur un circuit aussi long que le Bugatti, cela ne fera jamais que 5 tours !
Mais Corentin se met bien plus vite en route que le matin et les temps tombent rapidement. Comme souvent, il obtient son meilleur chrono dans le dernier tour : 2mn32.000s, soit le 4ème temps. Il partira donc en première ligne de ses deux finales.

Dimanche matin, on a le plaisir de voir une piste généreusement ensoleillée. Mais la première finale de Corentin a lieu à 9h00 et le thermomètre annonce 0°C lorsqu'il prend la piste !! 4ème sur la grille, il rate son départ et passe devant ses panneauteurs en 7ème position. Mais à l'issue du premier tour, il a déjà récupéré sa place de départ et est quatrième, à la poursuite du groupe de tête.
Au quatrième tour, il passe troisième et est le plus rapide en piste sur ce tour avec un 2mn28.52s ! Au cinquième tour il est à nouveau 4ème. Il se rate un peu dans le sixième tour et rétrograde à la sixième place. Il ne s'en laisse pas compter et revient quatrième dans le septième tour.
Dans le huitième et dernier tour, coup de théâtre : le leader chute ! Corentin passe donc le damier en troisième position ... et monte donc pour la première fois de sa jeune mais déjà superbe carrière sur le podium !

Dimanche après-midi, Corentin est plutôt confiant, et pour cause ! Sa deuxième finale a lieu à 14h00 et il part, comme le matin, de la quatrième place sur la grille. Le temps est un peu plus couvert que le matin, mais surtout beaucoup plus chaud !
Le départ est donné pour 10 tours et Corentin rate à nouveau son départ. Il est septième à l'entrée du premier virage. Il passe pour la première fois la ligne en sixième position. Place qui n'est manifestement pas à la hauteur de ses ambitions puisqu'il est deuxième à l'issue du deuxième tour. Le premier est déjà loin, à près de 5 secondes.
Il fait alors partie d'un groupe de trois pilotes qui ne vont plus se quitter. Le combat est acharné entre ces 3 pilotes et Corentin, au cours de chaque tour, occupe alternativement la deuxième, troisième et quatrième place. Ce groupe de trois pilotes ne semble pas vouloir se départager ; ils passent leur temps à se doubler.
La place se jouera sur la ligne. Corentin ne lache rien et pour 15 centième de seconde, il termine à la quatrième place.
C'est un excellent résultat et pourtant il est décu ! L'habitude du podium, déjà ?! Il n'y monte certes pas, mais comme le vainqueur de la course, qui n'est là que de façon exceptionnelle, n'est pas classé, Corentin emporte quand même les 16 points de la troisième place.

Corentin réalise donc une magnifique première manche, à l'issue de laquelle il est donc troisième du championnat. Mais surtout, il s'offre, et il offre à Cours Toujours, un premier podium !
Un grand moment d'émotion et de bonheur pour lui comme pour toute l'équipe et une grande joie de voir le talent de ce jeune garçon de 15 ans récompensé par un trophée qui, espérons-le, n'est que le premier d'une longue série.
Son team manager, aux anges, en a perdu la barbe ! Promesse faite il y a plusieurs années qu'il la raserait au premier podium d'un pilote officiel.
C'est fait ! Merci Corentin !

 

Julien arrive sur le circuit manceau très tard mercredi soir ... et malade. Le système respiratoire est atteint, mais manifestement pas la motivation et l'enthousiasme de notre pilote 600, pour qui il n'est évidemment pas question de ne pas se donner à fond.

Un vent froid souffle lors de la première séance d'essais libres, jeudi matin à 9h40. Après deux tours où il chauffe les pneus tant bien que mal, Julien chute dans la chicane Dunlop. Aucun mal pour le pilote, et quelques fractures de carénage ... tout fraîchement peint ! Il peut repartir sans problèmes, mais suite à la chute, il a des difficultés pour passer la sixième. Il réalise un chrono de 1mn54.15s, peu significatif évidemment ... et ce d'autant plus que la démultiplication n'est pas bonne du tout, beaucoup trop courte.

L'après midi, il fait légèrement moins froid, mais le vent souffle toujours. La démultiplication a été changée et quelques petits réglages de suspension ont été effectués. Julien réalise un meilleur chrono de 1mn50.55s. La moto glisse énormément de l'arrière et remonte beaucoup trop lentement. On reprend donc les réglages pour le lendemain. On retouche également la démultiplication et on allonge encore un peu.

Il pleut dans la nuit et vendredi matin à 9h20, la piste est mouillée, séchante par endroits, bref très piègeuse. Julien, encore mal à l'aise avec le 600 en conditions humides, roule sur des oeufs dans les premiers tours, d'autant que la moto est trop raide sur l'angle. Elle se comporte en revanche très bien au freinage. Julien réalise un chrono de 2mn19.88s, mais surtout commence à prendre de l'assurance dans les dépassements et a globalement un bien meilleur feeling sur le mouillé. Séance très positive donc !

Vendredi après-midi, à 14h40, la piste est sèche et le soleil est présent. Il fait toujours assez frais et le vent est à nouveau présent. Ces bonnes conditions de piste permettent à Julien de tester la démultiplication modifiée la veille au soir. La moto manque toujours de grip à l'accélération et glisse beaucoup. Le chronomètre donne un meilleur temps de 1mn50.88s pour cette séance. Les réglages sont à nouveau affinés pour le lendemain matin.

Il a à nouveau plu dans la nuit et samedi matin, la piste est mouillée. Trois séries qualificatives chronométrées sont prévues et Julien prend part à la troisième. La piste sèche à vue d'oeil et il ne fait aucun doute que les temps moyens des trois séries seront très différents.
Julien réalise un premier tour chronométré qui lui donne le 15ème temps, mais il améliore ensuite ses temps moins vite que ses concurrents. La moto dribble beaucoup, il n'ose pas mettre d'angle et est trop serré dans sa combi toute neuve et pas encore faite.
Ses sensations sont beaucoup moins bonnes que celles qu'il avait vendredi matin dans des conditions de pistes pourtant moins favorables. Il obtient finalement un temps de 2mn05.41s, soit le 21ème temps de sa série.

Trois courses qualificatives sont programmées pour samedi après-midi. Les séries chronométrées ayant donné des meilleurs temps très différents, le classement de chacun d'entre elle donne la grille de ces courses. Julien part donc 21ème de sa course qualificative, la troisième, à 14h35.
Pour le moment, rien n'est fait car seuls les quatorze premiers pilotes seront qualifiés. Trois gouttes de pluie en prégrille font craindre une course humide, mais finalement, la piste restera sèche.
Pour la première fois avec le 600, il va tester le départ, le premier virage, la course en paquet, les dépassements ... et ça bout sous le casque en attendant que le feu passe au vert.
Après un bon départ, Julien est bien placé dans la courbe Dunlop, mais une chute l'oblige à tirer tout droit pour éviter la moto. Il perd alors quelques places mais réalise une très bonne remontée dans le premier tour, qu'il termine en 18ème position.
Dès lors, le rythme est donné : 15ème à l'issue du deuxième tour, il est 12ème au quatrième tour. Un pilote, qui se trouve être Sam (voir plus loin), lui donne alors un peu plus de fil à retordre et il lui faudra deux tours pour le passer. Il est dixième lors de son septième passage sur la ligne. Place qu'il gardera pendant les trois tours suivants, tout en creusant l'écart avec ses poursuivants, et que saluera le drapeau à damier.
Il termine donc dixième d'une course gérée de main de maître. Il se qualifie ainsi de très belle façon à l'issue d'une superbe remontée au cours de laquelle il aura récupéré 11 places ! Pour une première course dans la catégorie, chapeau !

Dimanche, la météo est excellente. Soleil presque toute la journée. La finale 600 sera la dernière course de l'après-midi. De quoi laisser à Julien le temps de méditer ... et de nourrir le stress, qui s'emparera de lui dès le début d'après-midi pour ne plus le quitter.
Mais il ne sera pas le seul ! En prégrille, la tension est palpable. Pour beaucoup en effet, c'est une première et personne n'échappe à l'appréhension.
La course fera 17 tours, soit environ 70 km. C'est long ! Julien est 28ème sur la grille, après cumul des trois courses qualificatives de la veille.
Il réalise un excellent départ et tout se passe bien au premier virage. Il est 21ème lors de son premier passage sur la ligne, puis 20ème au tour suivant lorsqu'une chute dans la Dunlop oblige la direction de course à sortir le drapeau rouge.
Un nouveau départ est donné pour 14 tours de course. Julien fait un départ correct, mais moins bon que le premier, se fait enfermer dans la Dunlop et perd beaucoup de temps à la Chapelle. Mais dès le Musée, il entre dans le rythme et ne lâche plus rien. Il est 26ème à l'issue du premier tour.
A l'issue du quatrième tour, il est 22ème, à la faveur de deux chutes, mais aussi de deux dépassements très bien gérés. Il lui faut ensuite 4 tours pour rattraper un groupe de quatre pilotes, qu'il entreprend alors de dépasser un par un : 21ème au huitième tour, 19ème au dixième tour, puis 18ème au 13ème tour, au cours duquel il réalise son meilleur temps en course : 1mn47.800s.
Le pilote qui le précède alors est beaucoup trop loin, et pour sa première course en Promosport 600, Julien décroche une superbe 18ème place, qu'il a obtenue à l'issue d'une magnifique bataille ... et en prenant beaucoup de plaisir !

Plaisir partagé par toute l'équipe !

Le bilan de cette première manche est vraiment excellent. 18ème, sur 104 pilotes engagés, pour une première course dans une catégorie aussi difficile et disputée, c'est un magnifique résultat !
Mais surtout, nous sommes maintenant certains que ce qui faisait la force de Julien l'année dernière : les excellents départs, les dépassements propres et bien gérés, la combativité, la gestion de la course, ... n'a pas été effacé par le passage en 600 ! Qui en doutait ?!
Ca promet vraiment de belles choses pour la suite. Car n'oublions pas que 18ème, c'est aussi à 3 places des points ... A suivre !

Pour terminer, bravo à Sam, notre pilote officiel d'endurance qui participe aussi à quelques courses en Promo 600, pour sa 25ème place.
Enfin, toutes nos félicitations, bien sûr, à Nicolas Salchaud qui, pour sa deuxième saison en Promo 600, fait d'une pierre deux coups en obtenant sa première pole position et sa première victoire dans la catégorie. Nicolas qui il y a deux ans terminait troisième de la Promo 500 Cup. Ca vous fait penser à quelqu'un ... ?

 

Laurent, en fin de grippe, décide de se reposer jeudi et n'arrive sur le circuit que jeudi soir, assez tard. Pas de pression pour lui : il ne joue pas le championnat Promo 1000, mais est là pour s'entraîner.

Vendredi matin, pour sa première séance d'essais libres à 10h00, la piste est séchante. La température n'est pas bien élevée et un vent d'environ 20 km/h n'arrange rien.
Le roulage s'avère difficile au début : Laurent n'est pas du tout à l'aise sur le séchant. De plus, il rencontre de gros problèmes pour passer la 4ème. Il réalise un meilleur temps de 2mn15.09s.

Vendredi après-midi, à 15h20, la piste est sèche mais le vent est toujours là et il ne fait guère plus chaud.
Laurent a toujours de gros problèmes de boîte de vitesses. La 1ère et la 6ème passant mal. Il roule néanmoins toute la séance, mais ne peut pas faire grand chose. Les vitesses sont vraiment trop dures à passer. Son meilleur temps est de 1mn57.63s, mais n'est donc pas représentatif.
Le reste de l'après-midi sera consacrée au démontage du sélecteur et à l'identification du problème.

Samedi matin, Laurent est dans la deuxième des deux séries d'essais qualificatifs chronométrés. Il bénificiera d'une piste presque sèche, mais encore piégeuse par endroits.
Dans les premiers tours, Laurent est très prudent, d'autant qu'une petite glisse, heureusement sans conséquences, l'alerte. Son meilleur temps est alors de 2mn04s, ce qui le place en 40ème position de sa série.
Un drapeau rouge interrompt la séance. Lorsqu'elle reprend, il ne restera que deux tours lancés à Laurent pour réaliser son chrono de qualification. Il se donne donc à fond, sans trop se poser de questions, et réalise un chrono de 1mn57.50s, ce qui le place en 35ème position de sa série. Place à laquelle il partira donc sur la grille de la course qualificative de l'après-midi.

Samedi après-midi, à 15h00, et alors que Laurent est en prégrille, la pluie commence à tomber. La chose est entendue : les 10 tours de la course qualificative seront feront, sinon sous la pluie, au moins sur piste mouillée.
Laurent, qui part donc 35ème, réalise un départ correct. Il s'aperçoit tout de suite que ses concurrents le déposent à l'accélération ... et qu'il faudra donc changer la démultiplication ! A la faveur du bouchon qui se forme à la Dunlop, Laurent gagne deux places, puis boucle son premier tour en 35ème position.
La pluie s'est arrêtée, mais tous les pilotes roulent sur des oeufs dans les premiers tours et quelques chutes rappellent que l'adhérence n'est pas là ! Laurent est 32ème au troisième tour, puis 33ème au tour suivant.
Il est alors derrière un groupe de pilotes qui profitent des conditions séchantes pour distancer Laurent. Lui n'ose pas attaquer, et ce d'autant moins que sa démultiplication bien trop courte ne lui permettrait que de les rattraper au freinage. Malgré tout, les chronos s'améliorent et il réalise son meilleur temps dans l'avant-dernier tour en 2mn01.990s.
Il termine son dixième et dernier tour en 31ème position. Les 20 premiers sont qualifiés ; ce sera donc la finale B pour notre pilote d'endurance pigiste en Promo 1000.
Au vu des difficultés éprouvées lors de cette course, la démultiplication est changée pour le lendemain.

La finale B Promosport 1000 est programmée dimanche matin à 10h20. Il fait beau mais la température atteint péniblement les 4°C ! La course a lieu sur 12 tours et Laurent part 22ème sur la grille de départ.
Il réalise un assez bon départ et gère plutôt bien le passage dans la courbe Dunlop. Il est 23ème à l'issue du premier tour, puis 22ème à l'issue du second tour. C'est dans le troisième tour que Laurent réalise son meilleur temps en 1mn53.510s.
Il va garder cette 22ème place durant quatre tours puis rétrogradera à la 24ème place à la suite d'une petite erreur. Mais pas question pour Laurent de s'avouer vaincu. Dès le tour suivant, il reprend la 23ème place, puis accélère de façon très sensible.
A la faveur de chutes, il récupère la 20ème place au 10ème tour. C'est dans le dernier tour que Laurent se battra pour arracher la 18ème place.

Laurent aura donc réalise une assez jolie course pendant laquelle il se sera bien battu et au cours de laquelle on aura retrouvé la combativité qui le caractérisait en Coupe Kawasaki.
Au cours de cette manche, qui n'en était pas vraiment une pour lui, on aura vu Laurent appréhender de mieux en mieux la moto et son comportement dans les différentes conditions que lui ont offertes la météo.
Du travail reste certes à faire, mais pour notre pilote d'endurance, la saison ne commencera que mi-juin, alors pas d'affolement !

 

Charline, notre pilote associée, revient pour sa première manche de la saison sur le circuit qui l'a vue lourdement chuter l'année dernière. Evidemment, les souvenirs sont encore vivaces et ce ne sont pas les meilleures conditions pour la reprise...

Jeudi matin, il fait assez froid à 10h40, il y a du vent, mais la piste est sèche, au moins sur la trajectoire. Pour sa première séance d'essais libres, Charline trouve l'ER-6 inconduisible : l'arrière saute, la fourche est trop dure, et elle manque de vitesse de pointe. Le chrono ne tombera pas en dessous de 2mn08s. Après la séance est donc entrepris le réglage de la partie cycle, en commençant par retirer de l'huile dans la fourche.

Jeudi après-midi, à 16h00, la piste est sèche et il y a toujours du vent. La moto se comporte mieux mais elle est toujours trop dure de l'avant et s'avère difficile à balancer sur les changements d'angle rapides. Charline réalise un meilleur chrono de 2mn01s. Les cales sont retirées des tubes de fourche pour assouplir l'avant.

Vendredi matin à 10h40, on retrouve à peu près le même temps. La piste est sèche mais il fait bien froid. La moto se comporte beaucoup mieux que la veille. Néanmoins, Charline éprouve des difficultés au raccordement, qu'elle attribue à une mauvaise démultiplication. Elle se sent bien et a l'impression de bien rouler. Son meilleur chrono sera de 2mn03s. Après la séance, le ressort arrière est dépréchargé pour assouplir.

Vendredi après-midi, à 16h00, le temps est sec et presque beau. La moto semble maintenant se comporter parfaitement du point de vue de la partie cycle. Charline obtient dans cette séance son meilleur chrono : 2mn01s. La démultiplication sera changée pour le lendemain.

Les essais chronométrés qualificatifs ont lieu samedi matin à 11h00 sur une piste sèche. Charline met du temps à démarrer et à rentrer dans le vif du sujet. Un drapeau rouge interrompt la séance au bout de 3 tours.
A la reprise de la séance, Charline a très froid et est tétanisée. Il ne lui reste que 3 tours pour obtenir son meilleur chrono et sa meilleure place. Elle obtient, dans le dernier tour, un temps de 2mn02.310s, soit le 24ème temps des essais.

C'est donc sur la 24ème place de la grille de départ de la course qualificative que Charline s'élancera samedi après-midi à 17h30. Premier départ depuis celui qui, sur ce même circuit, l'a arrêtée pendant 7 mois l'année dernière. Elle est totalement tétanisée, a des difficultés a respirer et le stress et la peur la dominent totalement.
Le feu vert s'allume. Charline part correctement mais coupe tout au bout de la ligne droite, à l'entrée du virage qui l'a vue s'envoler l'été dernier. Elle se fait doubler par plusieurs concurrents. Une chute dans la chicane Dunlop, juste après, lui fait encore perdre quelques places.
Elle passe 28ème au premier tour, puis 30ème au second tour, place qu'elle gardera jusqu'à l'avant-dernier tour. Elle ne rentre pas dans le rythme et subit la course plus qu'elle ne la fait ... pour la finir.
Dans l'avant-dernier tour, elle profite d'une double chute pour dépasser, puis réalise son meilleur chrono dans le dernier tour : 1mn59s980. Elle passe donc le drapeau à damier en 27ème position.
De retour au box, elle craque complètement, totalement épuisée à la fois physiquement et psychologiquement. On comprend très bien ... et on admire la force qu'elle a su déployer pour terminer cette course !

Dimanche après-midi, à 15h55, le temps est relativement agréable : beau soleil et vent nul. Charline part donc en 27ème position sur la grille de départ de la finale de la Coupe Kawasaki. Elle est plus détendue et notablement moins stressée que pour la course de la veille.
Malgré tout, elle n'est pas libérée de l'appréhension du premier virage et coupe à l'entrée de la Dunlop. Mais elle retrouve très rapidement la volonté de se battre et c'est le couteau entre les dents qu'elle passe pour la première fois la ligne en 30ème position.
Elle passe ensuite 29ème au quatrième tour, puis 27ème après un joli dépassement. Au septième tour, elle dépasse à nouveau deux concurrents et est 25ème.
Au huitième tour, une chute devant elle lui fait perdre du temps et quelques places. Elle est un peu tétanisée pendant un tour puis va chercher le groupe qui le précède.
Il ne lui reste alors que 5 tours pour le rattraper, ce qu'elle fait. Dans le quatorzième et dernier tour, au cours duquel elle réalise son meilleur chrono en 1mn58.850s, elle dépasse au chemin aux boeufs la seule fille qui était devant elle.
Elle passe donc sous le drapeau à damiers en 28ème position ... et donc aussi en première féminine !

Charline termine donc cette première course par une bien belle bataille, contre ses concurrents, mais aussi contre elle-même. Elle est satisfaite parce que la finale fut belle et par la jolie progression qu'elle a connue tout le long de ces quatre jours.
Mais elle ne gardera pas un bon souvenir de cette première manche. Elle pensait être plus forte mentalement et ne s'attendait pas à ce que ce soit aussi difficile. La voilà débarassée du Mans ; vivement la prochaine course, qui pour elle se déroulera sur son circuit préféré : Pau-Arnos.

Nous, en tous cas, nous la félicitons vraiment chaudement pour ce résultat. Il est certes mitigé du point de vue du classement, mais c'était pour elle une étape indispensable à franchir ; une très belle victoire contre la peur et les mauvais souvenirs.
Il fallait avoir un sacré cran pour le faire ! Chapeau bas, Charline !






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